psychomotricité - schéma corporel
   
 
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Schéma corporel

Le schéma corporel se définit comme étant la représentation que chaque individu se fait de son corps, afin de lui permettre de se situer dans l'espace. L'acquisition de ce schéma corporel permet d'établir les frontières du corps et de mieux en situer les limites ; mais cette délimitation se projette aussi hors du corps : dans les vêtements ou dans le reflet du miroir.


Le schéma corporel est une perception individuelle de notre "Moi-Peau". Il exprime la façon dont le corps est, et s'organise dans l'espace. Le schéma corporel est synonyme de spatialité corporelle. C'est un schéma anatomique et fonctionnel du corps. Anatomique en ce qu'il reflète la perception qu'a un individu des rapports des différentes parties de son corps entre elles et avec son environnement. Fonctionnel en ce qu'il exprime la perception qu'a ce même individu de la mécanique de ce corps biologique.


L'acquisition ou la correction du schéma corporel peuvent être largement facilitées par l'usage des techniques dites de " biofeedback ". Ces techniques visent à obtenir du sujet, grâce à un appareillage électronique, le contrôle de lui-même par le conditionnement d'un certain nombre de fonctions physiologiques que le sujet ne maîtrise pas ou mal.


Attitude corporelle

"Si l'individu n'inscrit pas nécessairement ses attitudes dans l'histoire, il inscrit sa propre histoire dans ses attitudes." (P. Bellugue).


Une attitude corporelle se définit par la manière de positionner son corps. Cette attitude participe bien sûr du corps lui-même, mais aussi de l'esprit qui l'anime. Elle fait partie des moyens d'expression de l'individu.

Influence de l'environnement

D'après P. BellugueLes attitudes corporelles propres à l'espèce humaine varient avec l'histoire des peuples. Prenons l'exemple de l'évolution des attitudes chez la femme française au début de ce siècle : la vie moderne avec ses révolutions technologiques, lui impose une plus grande liberté de mouvement ; cette exigence se traduit par l'abandon du corset et par le port de vêtements suffisamment ajustés pour ne pas entraver le geste. L'attitude corporelle fut alors modifiée : disparition, ou tout du moins atténuation progressive de l'hyperlordose lombaire, disparition du recurvatum (hyperextension) au niveau des genoux. Nous évoquerons plus loin les modifications d'attitude liées à l'émancipation de la femme à la fin de la guerre de 14-18 ayant donné naissance à l'attitude dite de la "garçonne". Nous pourrions citer encore de nombreux autres exemples.

Influence de la personnalité individuelle

Mais au-delà des exigences relevant de l'environnement, les attitudes corporelles entrent aussi souvent dans la figuration d'une réalité d'ordre fantasmatique, au même titre que les rêves, le langage courant et les troubles de la pensée. Elles sont alors l'expression de la personnalité de l'individu, mettant ainsi en exergue les liens existant entre l'attitude du corps et celle de l'âme. Nous pourrions plagier le cartésien "je pense donc je suis" en un pseudo-corollaire : "je suis comme je pense".
 

 

Image corporelle, image de soi

L'image corporelle diffère du schéma corporel en ce qu'elle correspond à la représentation mentale de ce qu'est notre corps-expression. Elle se réfère à des échelles de valeurs, esthétiques ou sociales.


L'image du corps se construit à force d'expériences agréables ou douloureuses ; au travers le regard des autres ; dans la rencontre du corps des autres.


Toucher son propre corps, découvrir où il réagit au plaisir ou à la douleur, découvrir comment l'utiliser dans son rôle moteur contribue à en structurer l'image. La peau a une fonction importante dans la formation de l'image du corps. Cette fonction est d'autant plus importante que la peau a été suffisamment stimulée par la mère au cours du développement du nourrisson.


L'image de soi relève du schéma corporel, mais elle peut aussi s'éloigner de la réalité objective du fait de l'idéalisation de ce qu'elle voudrait être. La psyché prend alors le pas sur la perception anatomo-physiologique. L'image de l'apparence extérieure du corps et le schéma corporel ne coïncident alors pas obligatoirement. La conception que l'individu a de l'image de son corps est souvent beaucoup plus fonction de la qualité de l'investissement libidinal de ce corps que de la réalité. Le "Moi idéal", situé à l'extérieur du "Moi-Peau", image idéale de ce que nous voudrions être, mais de ce que nous ne sommes pas, en est un exemple. A cause de ce déphasage entre l'image et la réalité, le corps peut devenir source de culpabilité et de honte.


L'image du corps, comme nous l'avons vu, résulte d'informations neurologiques, d'une construction psychique auxquelles nous pouvons ajouter l'investissement libidinal qui en est fait. Un défaut de perception de l'information, une construction fragile ou un mauvais investissement libidinal peuvent provoquer :
 

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un sentiment de désagrégation, d'éclatement du corps : "je suis cassé", "déchiré".

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la sensation pour le sujet de ne plus se reconnaître dans le miroir.

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une impression d'anormalité d'une ou de plusieurs parties de son corps en fonction de l'investissement conflictuel qu'il en a fait (dysmorphophobies).
 

L'image du corps joue un rôle important dans la socialisation de l'individu tout au long de sa vie.

 
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