psychomotricité - l'agonie
   
 
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           l'agonie


On distingue 7 stades de l'agonie :

  1. Le choc : C'est la prise de conscience de l'issue fatale, en un moment très brusque de durée variable. Il y a le sentiment du passage d'un état normal, habituel, à un véritable face à face avec la mort. Le mourrant se sent tout à coup différent des autres.

  2. La dénégation : C'est nier la maladie, l'inéluctable. Cela peut être plus ou moins long et intense. La personne essaie d'infirmer le diagnostic.

  3. La colère : Comportement agressif vis à vis des gens de l'entourage, lié à un sentiment d'injustice. "Pourquoi moi?". Le mourrant perçoit le monde des vivants comme hostile. Il devient tyrannique envers sa famille et ressent un sentiment d'abandon. Très souvent, la phase de colère est entrecoupée de phases de dénégation.

  4. La dépression : Phase la plus longue. Méfiance, apathie, repli sur soi même, le mourrant est amorphe. Il se fait du souci pour les gens qui l'entourent, pour le coup financier du traitement, pour la charge qu'il représente... Tout est insurmontable. Le malade ne veut plus lutter.

  5. Le marchandage : Révolte, insurrection de la conscience. Le mourrant veut combattre la mort. Il conclut des pactes avec Dieu: "Si je guéris, je construirai une église". C'est l'époque du complexe du Minotaure: "Pourvu que ce soit un autre!".

  6. L'acceptation : La révolte est abolie, l'insurrection cesse. La personne entre dans une période de paix, règle ses affaires, prend congé des siens. Paradoxalement, elle suit de très près les traitements médicamenteux, en patient modèle. Le mourrant est étranger à lui même. Cela ne veut pas dire qu'il n'a plus la volonté de vivre, mais il accepte l'idée qu'il peut mourir. Il s'avance vers la mort activement, et entrevoit un seuil de perception nouvelle, un véritable passage vers la mort. C'est une période entrecoupée de chagrins préparatoires.

  7. La détente : Période terminale. C'est le "décathexis", avec la fin des communications avec l'extérieur. Le corps vit toujours mais la conscience est ailleurs, envahie par la perception d'une réalité que personne ne connaît.

 

La mort au niveau psychique :

 

La mort ne peut être imaginée psychiquement. Quand on rêve de la mort, c'est un message de castration. L'angoisse de mort est un moteur de la vie. Ceux qui vivent uniquement dans le réel, sans fantasmer, subissent par là leur pulsion de mort.

La représentation est une façon de lutter contre la pulsion de mort: il est important de parler les choses, de mettre un mot sur les problèmes (ainsi l'Enfant, en parvenant à mettre des mots sur ses états, sort du chaos).

 
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